Photo: vidhyaa chandramohan |
Toutes les agressions sexuelles laissent des séquelles conscientes et inconscientes dans le corps et le psychisme de la personne victime, femme, homme, ou enfant. Elles se produisent dans tous les milieux, n’épargnant personne. Culpabilité, honte, isolement, sentiment de souillure, mésestime de soi, auto-agressivité (scarifications…), dévalorisation, difficultés relationnelles, peurs, phobies, troubles du comportement alimentaire (anorexie, surpoids, obésité)… sont le terreau fertile de la dépression, des crises de panique, d’angoisse et des addictions (recours aux stupéfiants, drogues, alcool…). Tout est bon à prendre pour tenter de rendre supportable l’insupportable au quotidien. L’incompréhensible touche à son paroxysme dans les situations vécues au sein de l’environnement proche et connu, familial (inceste) ou amical. Les dysfonctionnements dans la sexualité (vaginite, impuissance…) et les pathologies développées au niveau des parties génitales sont fréquentes. Le traumatisme n’est pas toujours conscient. Par mesure de préservation, il a parfois été amnésié : c’est dire l’impact dévastateur de cette violence qui touche l’intégrité physique de l’être en profondeur. Cela peut conduire à des troubles psychiatriques encore plus graves comme la psychose maniaco-dépressive (bipolarité). Quand les événements sont subis dans la petite enfance, tout traumatisme est toujours vécu puissance 10 !
En effet, l’enfant n’a pas les ressources physiques, mentales et émotionnelles pour faire face à une agression physique ou verbale, quelle qu’elle soit. On ne le répétera jamais assez, préservez les enfants en priorité.
Il est absolument nécessaire d’en parler. Faire reconnaitre socialement son état de victime est fondamental dans le processus de guérison. A cette occasion, les langues se délient parfois et peuvent révéler des reproductions de schémas et/ou des pathologies transgénérationnelles.
A tout âge, au moment de l’agression ou parfois bien après, il sera impératif d’associer à toutes les autres démarches médicales et juridiques, une psychothérapie bien menée pour enfin quitter la survie, et commencer ou recommencer à Vivre ! Des thérapies spécifiques reconnues pour leur efficacité rapide dans les troubles du stress post-traumatiques (Emdr, Imo, Mimo…) seront associées au plan de traitement pour accélérer le processus de guérison. Il n’est jamais trop tard, car la vie se déroule toujours maintenant.
Voltaire disait : J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.
Et vous, vous commencez quand ?